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lily et ses livres - Page 7

  • Sociologie : Un monde flamboyant de Siri Hustvedt, Actes Sud

    sociologie.JPGUne sorte d'essai de psycho-sociologie du genre un peu à la manière d'un Gustave le Bon dans Psychologie des temps nouveaux : les thèmes évoqués dans Un monde flamboyant sont nombreux, mais familiers aux lectrices d’Hustvedt.

    En ce qui concerne le besoin de reconnaissance et d’épanouissement des femmes, le roman ne diffère pas d’Un été sans les hommes, par exemple : les trajectoires des femmes y sont dépeintes comme complexes, diverses, personnelles et sociales à la fois, truffées d’aller et retour, d’hésitations et de recommencements, d’émotions fortes, de remises en question, de droit au plaisir autant que de quête d’un sens moral transcendant.

    Hustvedt est toujours forte dans les constructions lisibles à de multiples degrés, mais elle se surpasse dans Un monde flamboyant. Bien maligne qui parviendrait à imposer une lecture définitive du roman. Pour ma part, j’ai fait de l’humour du sous-texte mon fil d’Ariane : il est d’ailleurs assez grinçant, me semble-t-il, quant aux théories féministes.

    Plutôt que d’ériger le pouvoir en droit et, surtout, en devoir des femmes, il me semble par ailleurs que le propos d’Hustvedt consiste à en explorer les facettes, le tout porté par des interrogations lancinantes : à quoi la recherche du pouvoir rime-t-elle ? Exercer du pouvoir est-il plus important qu’exprimer sa voix ? Imposer le pouvoir des femmes exige-t-il de se comporter « comme des hommes »? Abandonner son identité publique afin d’exercer du pouvoir dans l’ombre en vaut-il la peine ? Les formes de la sociologie du genre ...

    Comme, finalement, en entrevue, Hustvedt affirme se passionner pour l’équilibre subtile qui existe entre le sérieux et l’ironie, je pense qu’il faut être très convaincue à l’avance de la théories féministe égalitariste (émancipation = sortie du foyer = accès au pouvoir) pour voir dans Un monde flamboyant un soutien sans ambages à ce genre de quête de la part d’Hustvedt.

  • Autre Monde (T1) : L’alliance des trois de Maxime Chattam

    L'histoire d'Autre Monde (T1)

    Je connais Maxime Chattam pour ses thriller, j’avais lu l’âme du mal il y a quelques années qui m’avait valut un bon nombre de cauchemars, et j’avais abandonné les lectures de ses romans après la promesse des ténèbres. Je faisais à nouveau des cauchemars alors qu’il ne s’était encore rien passé.

    Puis je suis tombée sur un audiobook d’Autre-Monde, et j’ai voulu retenter l’expérience en me disant que de toute manière si je trouvais l’histoire angoissante je n’avais qu’a arrêter d’écouter. Je ne savais pas du tout de quoi parler l’histoire, a quel genre ce roman appartenait… Et donc tout en faisant la peinture de ma chambre j’ai écouté ce roman.

    J’ai vraiment eu un coup de coeur pour cette histoire et la version audio est de très bonne qualité avec énormément de bruitages et une voix masculine et féminine.

    Matt et Tobias, deux jeunes enfant/pré ado, se retrouve dans un monde apocalyptique après une étrange tempête et vont devoir se débrouiller seul. J’ai été happé par cette histoire a chaque différent moment, autant lors de la tempête, qu’au moment de la découverte de ce nouveau monde et la tentative d’y trouver une issus, ainsi qu’après la découverte des Pans.

    Je me suis empressée d’acheter le Tome 2 pour savoir ce qui va advenir de Matt et Tobias et en savoir plus sur ce monde ou les enfants sont les seuls survivants lucides.

     L'alliance des Trois Tome 1, Autre-monde, Maxime Chattam, Albin Michel.

  • Nouvelle : Brokeback Mountain - Annie Proulx

    Intense, puissant, sensible, fulgurant ... Brokeback Mountain est un de ces livre qui balance au lecteur une panoplie de sentiments aussi inatendus que profonds, mettant à jour la tendresse et l'affection de deux hommes perdus entre l'amitié et l'amour. Une jolie pépite.
     
    mountain.JPGUn nouvelle courte, certes, mais qui nous fait voyager, au grès des paysages décrits, des années qui passent et des sentiments qui s'intensifient. Ennis et Jack sont deux personnages très touchants, par leur pudeur, l'envie d'être avec l'autre mais aussi de lui laisser vivre sa vie. Deux hommes, qui n'ont qu'une hâte: se revoir. Revivre cet été 1963, où tous les deux alors âgés de 20 ans, il gardaient les moutons dans les vastes plaines du Wyoming. Puis les années passent, chacun mène sa vie et construit son foyer. Mais les sentiments sont toujours là et ne d'estompent pas, au contraire.
     
    En conclusion, cette nouvelle m'a boulversé par la puissance des sentiments qu'éprouvent ces deux hommes. Une histoire magnifique.

  • La peau de chagrin d'Honoré de Balzac

    Ce roman fait partie de "La comédie humaine".

    balzac.JPGRésumé : Raphaël n'attend plus rien de la vie. Ayant perdu son dernier Napoléon au jeu, malheureux en amour, il s'apprête à se suicider en se jetant dans la Seine. Avant de commettre son geste, il entre dans la boutique d'un antiquaire. Celui-ci lui offre une peau de chagrin sur laquelle est écrit :

    "Si tu me possèdes, tu possèderas tout. Mais ta vie m'appartiendra. Dieu l'a voulu ainsi. Désire, et tes désirs seront accomplis. Mais règle tes souhaits sur ta vie. Elle est là. À chaque vouloir je décroîtrai comme tes jours. Me veux-tu? Prends. Dieu t'exaucera. Soit!"

    Cet objet magique exauce tous les voeux de son propriétaire. En revanche, elle rétrécit à chaque souhait. Quand elle disparaîtra, l'homme mourra... Raphaël souhaite la richesse: il hérite d'un oncle lointain... la peau rétrécit... la prédiction se réalise. Le jeune homme effrayé s'enferme chez lui et s'efforce de ne plus rien souhaiter, chaque désir le rapprochant de la mort. S'en suit alors une terrible descente aux enfers...

    Raphaël s'interdit de "vivre". Echappera-t-il à la mort? Sera-t-il sauvé par l'amour?

    Ah BALZAC! Ses descriptions interminables, ses personnages au romantisme échevelé, son regard claivoyant sur le siècle... J'avoue! j'ai sauté des passages, mais c'est avec plaisir que j'ai renoué avec ce grand auteur classique, ça m'a rappelé mon bac de français... il y a... oh oui... presque 25 ans...

    La dimension fantastique est finalement peu importante, c'est seulement l'élément déclencheur.

  • théâtre : La cantatrice chauve d'Eugène Ionesco

    Après ma pseudo déception avec Beckett, j'ai voulu tenter une autre oeuvre du nouveau théâtre. Pour reprendre ce que j'avais dit au sujet de En attendant Godot, je suis maintenant convaincue à 100% que le théâtre de l'absurde est fait pour être joué et non lu. La lecture, c'est presque de la torture, ça n'apporte rien du tout et ça ne fait pas rire. J'a eu cette fois-ci, la chance de voir un petit passages joué de la pièce (scène 1 et 2) et j'ai trouvé ça beaucoup plus plaisant et même drôle, c'est-à-dire le contraire de ce que j'ai éprouvé pendant que je lisais!


    Je comprends tout à fait cette volonté de rejeter le traditionalisme théâtral, les règles, les conventions, etc... N'oublions pas que les auteurs de l'absurde ont écrit leurs oeuvres sur les ruines de la société, dévastée et traumatisée par la Shoah, la guerre et les exterminations. Il avait pour devoir de faire table rase sur tout ce qui avait été fait jusque là, personne ne pourra contredire cela. Il y a un oubli volontaire du passé et donc une remise en cause évidente de l'essence même du théâtre.


    Je commence même à croire que l'absurde est l'expression de la douleur, voilà pourquoi c'est tellement difficile à lire. C'est une regroupement de contradictions, de non-sens, pour faire simple : c'est du grand n'importe quoi ! C'est un moyen de rébellion contre les événements politico-historiques certes, mais par conséquent, le lecture prend un grand coup et devient pénible.
    De plus, la remise en cause du théâtre justement se prolonge par un rejet du psychologisme, si important à mon goût pour s'imprégner de l'histoire. Histoire ? Mais oui, il y en a aucune ! L'action est inexistante et les personnages, en plus de n'avoir aucune personnalité propre et aucune psychologie, ne font que discuter de choses inutiles en passant sans cesse du coq à l'âne.


    Le non-sens est souvent trop poussé dans les extrême : enchaînement de lettres sans former de mot, phrases partagées entre les différents personnages, débit de paroles incroyablement irréaliste, etc...
    En bref, un texte qui manque de matière et qui pourtant pèse des tonnes et des tonnes. En tant que lecteur, c'est une véritable charge.


    Je ne conseille pas la lecture, cependant je conseille vivement les représentations de la pièce !

  • Jaz Parks, tome 3 : Jaz Parks mord à crédit

    mort3.JPGLe tome 2 avait été bon, mais en soit il faisait pré-sentir à la saga Jaz Parks, un cap un peu similaire à beaucoup de saga de Bit Lit, a savoir une héroïne et son équipe parcourant les États-Unis pour sauver le pays et le monde, mais sans jamais intervenir à l’étranger, où le monde se situe. Bref la base d’un roman d’origine américaine.

    Sauf que ici, on se rend en terre inconnue, Téhéran, et ses dangers s’ouvre à nos personnages ! Et le changement de cap est déjà un grand chamboulement mais aussi un renouveau pour la saga.

    Mais c’est aussi la présence de David (frère jumeau de Jaz) et de son équipe qui rend le roman un peu plus palpitant, car on sait le différent qui oppose Jaz et son frère, mais on sait aussi qu’ils vont devoir travaillé ensemble; De plus, ca nous permet de bien faire connaissance avec David qui occupé les penser de Jaz depuis deux tomes, au même titre que l’équipe de Helsinger qu’ils ont perdu.

    En revanche, j’ai été un peu déçu, car les relations au sein de l’équipe de Jaz n’évolue pas vraiment dans ce tome, juste un peu de rebondissement avec Cole, mais sans plus.

    L’enquête en elle même, commence fort, car des les premieres lignes on se retrouve en ligne énemie, avec le lot de blesser et de mort suffisant pour que l’on sente le roussi de la situation des le départ. Puis vient le coup de l’enemie infiltré et la on sait qu’on va rien saisir avant longtemps !

    Deplus, Vayl se retrouve confronté à nouveau au fantome du passé qui s’approche trés fortement de lui, le plongeant dans le doute et dans un etat  abandonnant Jaz !

    Puis il y a aussi la découverte de Téhéran, je ne sais pas la part de réalité et de fiction dans les descriptions de la ville, de son mode de vie et de son fonctionnement, mais j’ai apprécié découvrir cette ville à travers les yeux de l’auteur et de Jaz, je n’irait pas la bas en touriste dans l’immédiat, mais pourquoi pas sur google earth

    Et justement on ne saisit les choses que tardivement, et les mesures a prendre son pleine de surprise sur leur issue. Bref comme les deux précédents tomes, Jaz Parks tome 3 est très bien écrit !

  • L'invention de la solitude, Paul Auster

    auster2.JPGCe livre est formé de deux parties. Dans la première partie, Paul Auster parle de son père. Le père invisible. L'absence de relation père-fils. La mort du père qui donne l'opportunité à l'écrivain d'écrire grâce à l'héritage. De connaître le père, permet au lecteur de découvrir l'homme qui se cache derrière l'écrivain. Ça m'a beaucoup touchée.

    La deuxième partie... ouf... Après une première lecture, j'avais l'impression de n'avoir rien compris alors j'ai recommencé. Je crois que j'ai compris maintenant. :) C'est le point de départ des thèmes qui reviendront dans les livres d'Auster. Le hasard (qui passionne et obsède tant l'auteur), la solitude, la solitude de l'homme dans sa chambre, le baseball...

    Ce bouquin m'a aidée à comprendre les livres qui suivent mais je me demande si ces livres ne m'ont pas aidée à comprendre L'Invention de la solitude.

    J'ai trouvé cette lecture très très ardue. L'auteur se pose beaucoup de questions sur le moi, la mémoire. Mais c'est passionnant. Passionnant parce qu'à quelque part je me suis posée les mêmes questions. Je me suis reconnue à maintes reprises.

    J'ai très envie de relire La trilogie New-yorkaise. Parce que maintenant je vais saisir mieux ce livre...

  • Dans le scriptorium de Paul AUSTER

    auster.JPGJe ne vais pas y aller par quatre chemins. Paul Auster est mon auteur préféré, (ex-aqueo avec Michel Tremblay). J'ai dévoré tous ses romans, je m'en suis délecté comme un fruit bien juteux et sucré. J'attends donc toujours avec impatience la sortie d'une nouvelle histoire surréaliste comme lui seul sait si bien les raconter, dans un style unique, que personne ne réussit à copier ni à égaler. Auster, bref, c'est une jouissance pour l'esprit!

    Ce nouveau livre raconte à la première personne la situation dans laquelle se retrouve Mr. Blank. Celui-ci se réveille dans une chambre mais ne se souvient de rien, il est devenu amnésique suite à un traitement qu'on lui administre à sa propre demande. Ce vieil homme vit dans un pays post-USA, à une époque future, alors on se dit quoi ? Auster fait de l'Anticipation maintenant ? Bon, alors laissons-lui sa chance... mais voilà, on ne sait pas où il veut nous amener avec cette étrange histoire dans laquelle tout n'est pas dit. On présume de l'époque, de la profession du narrateur, de ce qui lui est vraiment arrivé, on suppose qu'il lui est arrivé quelque chose, alors on espère le découvrir avant la fin du livre, mais non,... on reste sur notre faim, on se demande pourquoi avoir écrit un roman si court, si peu achevé...

    Et, même si je déteste l'admettre moi-même, on se questionne sur l'inspiration de M. Auster. Oui, il y a toujours la forme, le style de l'auteur tant aimé, mais le contenu, lui, oh là là... on le cherche. Vous avez tout deviné, j'ai été extrêmement déçu pour la première fois par ce grand auteur qui m'est tellement cher. Je n'en reviens pas encore. Je me demande pourquoi il ne s'est pas abstenu; j'aurais bien préféré attendre une année de plus et lire quelque chose qui soit digne de son immense talent de conteur.

    Dans le scriptorium de Paul AUSTER (Actes Sud, 2007, 146 pages)