Recueil de 3 nouvelles et de 36 pages, mais c'est un grand livre.
La première nouvelle, "Miss Brill", est parue en 1922; c'est l'histoire d'une dame solitaire, un dimanche. Miss Brill met son collet de fourrure pour aller écouter de la musique au kiosque. Elle y va aussi et surtout pour écouter. Les couples, voisins de banc qui parlent, lui semblent de la famille; elle se sent moins seule et presque importante. Mais la jeunesse est cruelle, ce dimanche, Miss Brill va entendre ce qu'il ne fallait pas!
Les deux dernières nouvelles de ce livre seront publiées à titre posthume en 1923.
"La maison de poupées" concerne l'exclusion dans le monde de l'enfance, avec la description de l'habillement des enfants d'une famille pauvre, formé d'une vieille nappe, des morceaux de rideau, de vieux chapeaux. Et la méchanceté du reste de la classe.
"Le canari" est mort, sa maîtresse lui tresse des louanges, même pour les canaris, les morts furent tous, durant leur vie, exemplaires. Mais dans ses éloges se glisse une détresse doublée d'une bonne dose d'égoïsme. Sans parler d'un ridicule qui le fait surnommé "L'épouvantail à moineaux".
Katherine Mansfield à une très belle écriture, légère et empreinte d'une grande humanité, mais d'une lucidité envers ce monde cruel.