Mantra de Rodrigo Fresan, 2001 (éditions Passage du Nord Ouest, 2006)
636 pages
Le pavé en un tweet : La ville de Mexico disséquée à travers 3 récits étrangement imbriqués, un atlas décousu et une foule de références artistiques.
Difficulté principale : La folie fragmentaire du récit, calqué sur celle qui règne sur la capitale mexicaine.
Pourquoi il faut se forcer : pour savoir à quoi ressemble un big bang littéraire.
Les conditions idéales pour le lire : après un Borges et avant un Fuentes.
Central Europe de William Vollmann, 2005 (Actes Sud, 2007)
811 pages
En un tweet : 30 récits enchevêtrés de destinées individuelles retracent l’histoire des totalitarismes qui ravagèrent l’Europe au siècle dernier.
Difficulté principale : ne pas se disperser ; saisir la puissance de la fresque historique dans son intégralité.
Pourquoi il faut se forcer : Vollmann est le roi des pavés de cette dernière décennie. Vollmann est celui qui offre à l’Amérique le socle psycho-historique dont elle a été privée. Vollmann est culte.
Les conditions idéales pour le lire : au cours d’un road-trip à travers l’Europe de l’Est.
Zone de Mathias Enard, 2008 (éditions Actes Sud)
516 pages
En un tweet : Pendant un trajet en train, un agent des RG se souvient des horreurs du Xxe siècle dont il fut le témoin : Irak, Bosnie, Yougoslavie, Liban…
Difficultés principales : Le livre ne fait qu’une seule phrase : pas de point = pas de répit. A surmonter également : des scènes de descriptions pas très tendres - explosion, torture, viol, trahison et massacre.
Pourquoi il faut se forcer : rares sont les romans français de cette envergure, qui vous en apprennent autant sur l’Histoire que sur de grandes figures littéraires – Ezra Pound, Jean Genet, Burroughs.
Les conditions idéales pour le lire : un long trajet en train… si possible le même que le narrateur, de Paris à Rome.
Villa Vortex de Maurice Dantec (2003, Gallimard)
824 pages
En un tweet : Un flic à l’agonie se souvient de sa traque contre un psychopathe transformant des jeunes femmes en poupées électroniques.
Difficulté principale : les tics, les errances, les pesanteurs et les maladresses de l’écriture de Dantec.
Pourquoi il faut se forcer : même si on ne la saisit pas complètement, Dantec a une parole singulière et il est le seul écrivain à brasser les problèmes de notre société avec cette maestria et cette violence.
Les conditions idéales pour le lire : sous l’effet de drogues synthétiques ?