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Journal d'Hélène Berr

Publié pour la première fois, et dans son intégralité, le ‘Journal d'Hélène Berr’ se révèle être un précieux témoignage de l'Histoire. Les premiers jours, Hélène Berr évolue dans une atmosphère optimiste, ponctuée de week-ends à Aubergenville, dans la maison familiale. La guerre semble ne pas l'atteindre, pourtant elle a conscience qu'elle est en train de témoigner par l'écriture.

Dans sa vie, l'occupation est reléguée au second plan, bien après les amis, le violon et la littérature anglaise. Mais l'étoile jaune vient freiner ses longues promenades dans les rues de Paris. Puis, un silence de 10 mois marque une rupture, et laisse penser le pire. Mais Hélène réécrit, rongée par la guerre, à 21 ans à peine. Son style change, elle ne fait plus d'efforts de rédaction. Juste de simples mots couchés sur le papier, uniquement pour se souvenir d'un nom, d'une rue, d'un moment agréable. Un revirement surprenant, habitué que l’on est à ce qu'elle raconte tous ses faits et gestes. Alors plusieurs questions surgissent : Pourquoi écrit-elle si peu ? Où était-elle pendant tout ce temps ?


Dans ce journal, l'écriture est une thérapie, une longue réflexion sur l’être humain. Toujours lucide, Hélène Berr s’interroge sur les conséquences à long terme de la déportation. La jeune diplômée ne critique personne, à tel point qu'elle reste même impartiale face aux nazis. Après avoir refusé de fuir en zone libre, elle est déportée à Bergen-Belsen au printemps 1945. Ce journal de 300 pages est bien plus qu'un carnet intime, c'est un ouvrage-témoin. Impressionnant de rigueur et, disons-le, de courage.

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