Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Paul Auster est mon auteur préféré, (ex-aqueo avec Michel Tremblay). J'ai dévoré tous ses romans, je m'en suis délecté comme un fruit bien juteux et sucré. J'attends donc toujours avec impatience la sortie d'une nouvelle histoire surréaliste comme lui seul sait si bien les raconter, dans un style unique, que personne ne réussit à copier ni à égaler. Auster, bref, c'est une jouissance pour l'esprit!
Ce nouveau livre raconte à la première personne la situation dans laquelle se retrouve Mr. Blank. Celui-ci se réveille dans une chambre mais ne se souvient de rien, il est devenu amnésique suite à un traitement qu'on lui administre à sa propre demande. Ce vieil homme vit dans un pays post-USA, à une époque future, alors on se dit quoi ? Auster fait de l'Anticipation maintenant ? Bon, alors laissons-lui sa chance... mais voilà, on ne sait pas où il veut nous amener avec cette étrange histoire dans laquelle tout n'est pas dit. On présume de l'époque, de la profession du narrateur, de ce qui lui est vraiment arrivé, on suppose qu'il lui est arrivé quelque chose, alors on espère le découvrir avant la fin du livre, mais non,... on reste sur notre faim, on se demande pourquoi avoir écrit un roman si court, si peu achevé...
Et, même si je déteste l'admettre moi-même, on se questionne sur l'inspiration de M. Auster. Oui, il y a toujours la forme, le style de l'auteur tant aimé, mais le contenu, lui, oh là là... on le cherche. Vous avez tout deviné, j'ai été extrêmement déçu pour la première fois par ce grand auteur qui m'est tellement cher. Je n'en reviens pas encore. Je me demande pourquoi il ne s'est pas abstenu; j'aurais bien préféré attendre une année de plus et lire quelque chose qui soit digne de son immense talent de conteur.
Dans le scriptorium de Paul AUSTER (Actes Sud, 2007, 146 pages)