Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Chronique de Hollywood sur le Nil – Noël Howard

    J’ai commencé ce livre il y a 5 jours, et l’ai terminé ce matin – Mais j’ai un souci. Une inquiétude. Réelle. Je ne sais pas du tout si ma critique sera à la hauteur de ces 259 pages de larmes… De rire. De folie. De surprises. D’envolées.

    Hollywood sur le Nil” est l’œuvre de Noël Howard. Il n’est pas écrivain tel qu’on se l’imagine : Cette grande épopée cinématographique, il l’a vécu de l’intérieur, comme assistant du grand réalisateur Howard Hawks – Celui qui précisément, l’avait embarqué dans l’aventure avec une simple phrase : « Noooël, je vais construire une pyramide… ».

    1954. Le tournage en Egypte du pharaonique projet de la Warner Brothers, poussée par le flegmatique mais déterminé Howard Hawks, commence. Ce film, “La Terre des Pharaons“, colossale réalisation épique, demande le soutien efficace de Noël Howard, ancien décorateur de vitrines à New-York, qui prend les fonctions de réalisateur dans la 2ème équipe – Celle qui fait le travail de tournage le plus dangereux entre les serpents et les taureaux, et s’occupe de gérer les milliers de figurants, des égyptiens des villages voisins aux militaires totalement stupides.

    Ce récit est un régal. Certains passages sont tellement truculents qu’on ne peut s’empêcher de rire, presque de battre des mains et de citer le passage à son voisin de métro. D’aventures en pensées étranges, toujours alimentées par un whisky bienveillant ou de rafraîchissantes bouteilles de Gin, on souffre avec Noël du sable du désert, on court avec lui après le pseudo-scénariste l’écrivain William Faulkner dans les rues de Paris, sur les pistes Suisses ou dans les rues de Rome, on s’attable avec lui au bar de son hôtel égyptien…

    Non, je n’arrive décidément pas à résumer ce monument, qui court aussi vite entre les épisodes de longs mois de tournage qu’il bondit entre son verre et sa caméra. Noël . Drôle, enlevé, enjoué, je doute que cet “Hollywood sur le Nil” paru pour la première fois en 1978 puisse laisser qui que ce soit indifférent.

    Etc., etc. Des passages comme ceux-ci, qui peuvent paraître étranges sortis de leur contexte, le livre en est truffé, jusqu’à rendre les personnages réels de cette aventure humaine et cinématographique tellement comiques et attachants qu’on les croirait tout droit sortis, eux aussi, d’un délire d’un scénariste de la Warner Brothers. Et pourtant ; Selon Dominique Rabourdin, qui signe la préface de cette réédition, on ne peut nier que certains éléments soutiennent et vérifient le récit de Noël Howard.

    “Hollywood sur le Nil” est le livre à lire de ce printemps tardif, si vous n’en avez jamais eu l’occasion. Comme le récit d’une époque où l’on naviguait encore entre les fumées de cigarette et celle des Jeeps enfoncées dans le désert, entre les images des pyramides où s’accrochaient quelques grappes de touristes terrifiés et celles, en technicolor, des grands écrans fait pour rêver.